L’action éducative proposée aux mineurs est structurée par des activités de jour : activités de soutien aux apprentissages scolaires et pré-professionnels, d’expression et de développement culturel et sportif ainsi que leur suivi de leur santé. Cette action repose sur un travail interdisciplinaire autour des actes commis et du rapport à la loi et au règlement. Cette prise en charge est assurée par 16 éducateurs (présence jour et nuit), dont un éducateur écologie urbaine, une éducatrice insertion, un éducateur sportif et un professeur des écoles. Une psychologue rencontre les mineurs une fois par semaine et une infirmière s’assure de la santé et du bien être des jeunes, cette dernière met en place un travail de prévention et de sensibilisation autour du soin en lien avec les partenaires médico sociaux et associatifs ( par exemple l’Hôtel Dieu, le CRIPS …). Les jeunes sont accueillis pour une période de six mois, renouvelable une fois.
Les premiers six mois se décomposent en trois périodes de deux mois : les deux premiers mois sont fléchés sur l’évaluation, la capacité à participer à des activités, un bilan santé et les démarches administratives. Ensuite, le jeune sera intégré à des actions actions d’insertion ( stages, passage de CACES, électricité, maniement de charriots élévateurs, échafaudage …) des immersions en extérieur. La dernière partie est centrée sur la préparation à la sortie. Bien entendu, le travail sur les liens familiaux est inclus dans le parcours de placement.
Les jeunes accueillis sont auteurs de faits de violence, de proxénétisme, d’agressions sexuelles, de trafics de stupéfiants et de radicalisation et de préparation d’actes de terrorisme.
Sensibiliser les jeunes à la laïcité, la solidarité, l’écocitoyenneté autant de valeurs qui leur permettent de se réinscrire dans la vie sociale : des partenariats sont menés dans en ce sens, avec l’Armée, le mémorial du Mont Valérien par exemple.
Les jeunes placés en CEF ont vécu pour beaucoup des parcours de placements antérieurs (pénal, assistance éducative), 65 % sont issus de l’Aide sociale à l’enfance. 70 % sont issus d’une famille monoparentale et 38 %. ont vécu ou assisté à des violences: une reconstruction est nécessaire.
Si le lieu est un lieu de privation de libertés, ce n’est fermé, il ne s’agit pas d’une prison et les fouilles ne sont pas autorisées, d’où l’importance d’un accompagnement contenant, persuasif.
Ces établissements vont vivre une transformation profonde puisqu’ils vont être requalifiés en unités judiciaires à priorité éducatives (UJPE) , nouvelle organisation qui va se mettre en place progressivement pour un objectif de mise en oeuvre majoritaire à la rentrée 2026 . Dans un premier temps sont concernés les CEF de la PJJ, ceux gérés par le secteur associatif habilité (SAH) auront vocation à rejoindre le nouveau dispositif en concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués.
Un très grand merci à Laurence Martinat, directrice du CEF de Bures sur Yvette et à Cécile REYNAUD, Cadre et Conseillère technique à la Direction territoriale du 91, pour leur disponibilité , leur présentation et la qualité de nos échanges.